Novembre 2014
Le premier perfusionniste que j'ai rencontré et avec qui j'ai eu le privilège de travailler, a été Peter Burrows. Il m'a introduit à la profession. Il a été mon mentor lors de ma première pompe, avec un circuit comprenant un oxygénateur à bulles Rygg-Kyvsgaard et une pompe Travenol, pendant un projet de recherche sur des chiens. Nous avons parlé pendant des heures sur tous les aspects de la pratique de la perfusion pour la clinique et la recherche. Je le vois encore, en uniforme vert et en sarrau, sa tasse de thé en équilibre sur sa cuisse droite.
Peter possédait une connaissance de l'histoire de la perfusion digne d'une encyclopédie, dans laquelle on pouvait puiser en tout temps une solution pour n'importe quel problème rencontré. Nous avons partagé plusieurs défis dans la profession que nous avons choisie, dans laquelle il était un artisan talentueux. Peter faisait partie de la génération de perfusionnistes qui n'a pas profité d'une programme de formation formel pour les préparer à l'environnement des soins critiques et de la chirurgie cardiaque. Plusieurs des techniques et pratiques que nous utilisons quotidiennement viennent de dures leçons apprises en cours de route par la génération de Peter.
Nous avons travaillé ensemble pendant les dernières années de sa carrière et les premières années de la mienne. Étant donné que nous travaillions au sein d'un petit programme de chirurgie cardiaque, nous avons été exposés plusieurs fois à la réalité d'effectifs réduits. Cela a produit chez Peter une éthique de travail basée sur l'indépendance et la confiance; comme personne n'était là pour aider, valait mieux s'en sortir tout seul.
Il était un professionnel passionné de son domaine.
Après sa retraite, il appelait toujours à l'approche de Noël. Nous parlions de famille, d'expériences récentes et du bon vieux temps. Je me rendais compte qu'il s'ennuyait de ce bon vieux temps, qui pour lui a duré 37 ans.
On m'a dit que nous gardons tous un petit quelque chose des gens que nous avons côtoyés. J'espère que je porte un peu de Peter à travers mon travail.
J'ai été très attristé d'apprendre le décès de Peter.
Mark Rosin
Saskatoon
C'est avec grande tristesse que nous annonçons le décès de Peter John Burrows, l'époux aimant et attentionné de Frances Rose Miller de Calgary, Alberta. Il nous a quitté paisiblement aux côtés de sa femme et de sa famille le dimanche 2 novembre 2014, à l'âge de 76 ans. Peter est né à South Battersea, Angleterre le 7 mai 1938 et a immigré au Canada. Il a travaillé plusieurs années en tant que professionnel de la santé engagé au Royal University Hospital, profession qui lui a toujours apporté beaucoup de fierté. Il était passioné de littérature, de musique et adorait s'exprimer par le biais du théâtre. Peter laisse dans le deuil son épouse, Frances, et une famille nombreuse.